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Petition is addressed to: Europäisches Parlament und Europäischer Rat
Que fait l’Europe pour le monde ? Les européens sont les champions du monde du voyage : ils se baladent depuis déjà des années aux quatre coins du monde, ils découvrent de nouvelles cultures et prennent plaisir à déguster différents plats et aliments. Mais lorsqu’il s’agit de consommer des produits exotiques chez soi, l’Europe dégaine bien vite ses papiers d’admission. Des produits qui sont depuis des centaines d’années consommés en dehors de l’UE deviendront des fruits défendus nécessitant une autorisation conforme à la règlementation sur les « nouveaux aliments ». Généralement, seules les grandes entreprises peuvent se permettre une telle démarche. Voulons-nous nous laisser contrôler ce que l’on a dans nos assiettes ? Nous disons NON !
Reason
Contexte Sont qualifiés de « nouveaux aliments » tous les aliments dont la consommation humaine était négligeable voire inexistante dans la Communauté européenne avant le 15 mai 1997. Ceux-ci sont classés comme « nouveaux » en raison de leur origine, de leur composition particulière ou de l’utilisation d’un procédé de fabrication technique innovateur. Cela implique que certains fruits, légumes, épices, champignons ou noix seront interdits à la circulation, bien qu’ils aient été depuis des décennies consommés sans aucun problème aux USA, en Amérique du Sud, en Asie, en Inde et en Russie. De tels aliments sont uniquement autorisés sur le marché s’ils ont passé avec succès les pénibles contrôles d’admission. Dans le meilleur des cas, cela ne dure que 4 mois, mais cela peut tout aussi bien durer 14 mois. Lors de ces procédures d’admission, c’est généralement la sécurité qui est contrôlée, ce qui est légitime. Pourtant, celle-ci est difficile à justifier. Les aliments sont en effet des mélanges bien complexes dont la composition varie selon la saison, selon les matières premières utilisées et selon les procédés de production. De quelles substances sont composés une pomme ou un morceau de pain, et en quelle quantité ? La réponse reste en grande partie un mystère. De plus, ce processus représente un tel obstacle financier que les grandes entreprises sont en général les seules à être en mesure de présenter leurs produits. La Commission européenne a tenté à plusieurs reprises de remanier la règlementation sur les « nouveaux aliments ». En fin de compte, elle a présenté en décembre 2013 de nouvelles propositions de règlementation qui n’ont toujours pas été adoptées. Elles sont supposées simplifier le long système d’admission ainsi que le coût de la procédure afin que de nouveaux aliments innovants puissent être acceptés plus facilement sur le marché européen. Le nouveau projet de règlementation reste flou quant à la manière dont les aliments traditionnels des pays tiers doivent être traités. Nos réclamations : À BAS CETTE BARRIÈRE BUREAUCRATIQUE POUR L’AVENIR DES ALIMENTS SAINS ! Car il est clair que ces aliments exotiques traditionnels n’ont aucun effet néfaste sur la santé et qu’ils ne devraient pas être soumis à une demande d’autorisation ! Un régiment de fonctionnaires auprès de la commission et des états membres s’attèle donc à contrôler que les aliments provenant des pays tiers soient bien conformes à la réglementation européenne. L’exemple de la poire de terre illustre la manière dont cela peut se terminer. L’exemple de la poire de terre La poire de terre (aussi connue sous le nom de yacón ; llacon ; Smallanthus sonchifolius) est une plante traditionnelle qui était déjà cultivée par les Incas au Pérou. Elle a été récompensée avant la Première Guerre mondiale lors de deux expositions mondiales, cultivée dans les années 30 en Italie, identifiée comme aliment dans les années 50 par le British Office For Foreign Plants et cultivée dans les années 90 par la République tchèque. Aujourd’hui, les tubercules de yacón ainsi que les feuilles de yacón sont des aliments très prisés en Amérique de Sud pour leur goût sucré et savoureux. Dans le domaine de la médecine douce, les produits à base de yacón sont avant tout utilisés par les diabétiques, ayant en effet une grande valeur en terme de santé. Que pensez-vous qu’a été la réponse des autorités allemandes quant à une éventuelle admission ? « Aucune consommation humaine significative avant le 15 mai 1997 n’a pu être détectée ». Maintenant, imaginez comment le processus se termine lorsque 28 états membres peuvent exprimer leur objection. La période de 14 mois s’applique. Depuis le milieu d’année 2014, la poire de terre ne fait toutefois plus partie des « nouveaux aliments » et figure désormais dans la liste européenne des aliments. Quelque peu ridicule n’est-ce pas ? Liberté pour une alimentation saine ! La liberté d’alimentation ne devrait pas être restreinte – surtout pas en faisant passer ça pour une protection du consommateur ou pour occuper des fonctionnaires ou créer d’autres réglementations excessives ! Doit-on se laisser prescrire ce que l’on mange et où ? Ce serait bien drôle si même le chef de cuisine célèbre Monsieur Lafer devait présenter une requête à la commission afin de pouvoir cuisiner un ingrédient exotique par exemple, car les chefs de cuisine sont eux-mêmes aussi des exploitants du secteur alimentaire ! Nous exigeons du Parlement européen présidé par Monsieur le Président Martin Schulz et du Conseil européen présidé par Monsieur le Président Donald Tusk de ne plus nous tendre d’embûches et de conserver la loi telle qu’elle était à l’origine !
Dr Uwe Greulach Chimiste et membre du comité consultatif spécialisé de la NEM e. V.
Photo : Copyright : © Pitopia, Ildiko Papp, 2015
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Petition started:
02/11/2015
Petition ends:
07/26/2015
Region:
European Union
Topic:
Health
Debate
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